Une levée de fonds de plusieurs millions d’euros pour LACTIPS !
16 January 2017La startup LACTIPS, implantée vers Saint-Etienne est spécialisée dans la fabrication et la commercialisation d’emballages hydrosolubles à base de protéine de lait. Elle annonce en ce début d’année une nouvelle levée de fonds de plusieurs millions d’euros. Accompagnée par la SATT PULSALYS dans le cadre du transfert de sa technologie depuis 2010, la startup ambitionne de conquérir les parts de marché de l’agrochimie et l’agroalimentaire.
L’aventure LACTIPS commence au laboratoire en 2010,
Gilles Assezat et Frédéric Prochazka, chercheurs à l’Université Jean Monnet à Saint-Etienne, découvrent les propriétés hydrosolubles et biodégradables d’une protéine du lait.
Que faire de ce potentiel technologique ?
A partir de cette découverte, l’équipe de recherche met au point un produit unique : des granulés thermoplastiques fabriquées à base de caséine, pour remplacer le plastique dans la fabrication de films et d’objets thermoformés. Les chercheurs pensent alors proposer leur invention aux industriels en quête d’innovation. La voie de la startup se présente comme la plus pertinente. Marie-Hélène Gramatikoff, porteur du projet d’entreprise, crée LACTIPS en 2014.
Aujourd’hui, LACTIPS se lance dans la commercialisation de films d’emballage bio pour les produits détergents, notamment les pastilles de lave-vaisselle. A terme, la société souhaite se positionner sur les marchés du phytosanitaire, de l’agrochimie, de l’alimentaire, de la cosmétique etc.
Marie-Hélène, pourquoi avez-vous fait le choix de développer ce type d’emballage ?
L’emballage hydrosoluble est une niche sur laquelle peu d’acteurs sont positionnés. Notre produit surclasse celui du marché existant. En effet, nos concurrents utilisent tous la même matière première, l’alcool polyvinylique, ils ont donc un produit similaire avec les mêmes problématiques.
Quant à notre produit, il a permis de changer ce paradigme car il n’a pas du tout les mêmes propriétés que ceux des concurrents. Par exemple, il ne laisse aucune trace dans l’environnement.
Dans quelle(s) circonstance(s) avez-vous pris contact avec PULSALYS ?
J’ai pris contact avec la SATT, qui promouvait le brevet déposé par Frédéric Prochazka, chercheur à l’Université de Saint-Etienne, et il m’a semblé intéressant. Je voulais avoir plus d’informations. Puis, j’ai négocié avec PULSALYS une licence exclusive sur la technologie et elle m’a aidé dans la stratégie d’intégration du chercheur à la startup. Au fur et à mesure nous avons développé de bonnes relations. Aujourd’hui Frédéric est devenu un des associés et il a une position privilégiée dans la société.
Comment positionnez-vous la SATT dans votre stratégie de développement ?
La SATT est un facilitateur sur lequel je peux compter. Elle est partie intégrante de mon environnement de développement.
Quels bénéfices retirez-vous de cette relation ?
PULSALYS est là quand j’ai besoin de conseils sur le brevet, quand j’ai besoin d’être mise en relation avec un acteur en particulier.
Vous annoncez une levée de fonds pour cette année, que vous permettra-t-elle de faire ?
Il s’agit d’une levée de fonds de plusieurs millions d’euros. Elle nous permettra de passer à la phase suivante du plan d’actions, à savoir, la phase industrielle et commerciale.
Nous avons fini le développement du produit qui sera appliqué aux tablettes de machine à lave-vaisselle, et nous travaillons actuellement la phase de vente pour une mise sur le marché au 2ème trimestre 2017. La levée de fonds servira à accélérer les ventes.
Quelles sont vos perspectives pour les prochaines années ?
Cette année nous sommes passés de 2 à 13 salariés ! Nous prévoyons encore une forte croissance pour les années à venir. En effet, parallèlement à la commercialisation des films pour lave-vaisselle, nous continuons d’en développer d’autres pour augmenter les segments de marché sur lesquels nous seront présents, comme l’agrochimie et l’agroalimentaire.
Diriez-vous que la SATT PULSALYS soit l’acteur privilégié pour la création d’entreprise innovante ? Pourquoi ?
La SATT un acteur très important car elle propose des innovations de rupture qui peuvent générer les pépites de demain. Le brevet est un bon point de départ pour lancer une startup. Il permet d’avoir le monopole sur la techno. Si on trouve le bon marché, l’équation est parfaite.
Pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans la création d’une startup et qui se posent des questions, quels conseils leur recommanderiez-vous ?
De bien étudier leur marché avant de se lancer.
Nous continuons à suivre l’évolution de LACTIPS et ne manquerons pas de vous faire part de ses réussites.