Microlight 3D
Spécialisée dans les machines de micro-impression 3D haute résolution, Microlight3D utilise la technologie de polymérisation à 2 photons et développe des imprimantes 3D pour la fabrication de micro-objets (microfluidique, MEMS), l’ingénierie tissulaire, etc. Ses développements visent aujourd’hui l’intégration de résines photopolymérisables très sensibles pour la micro-fabrication additive.
« Nouvelle dimension » … et Microlight3D ajoute une nouvelle corde à son arc
« Notre machine met en œuvre une technologie qui utilise des matériaux existant… or il serait possible d’aller encore beaucoup plus loin avec des matériaux plus adaptés développés spécifiquement » explique Denis Barbier. Et c’est précisément l’objet du travail en cours avec les chimistes !
Le nouveau type de résine non linéaire ultrasensible développé par le Laboratoire de chimie de l’ENS Lyon permet en effet d’envisager la fabrication 3D holographique (projection de millions de pixels par cm²). L’objectif visé est à la fois d’augmenter la cadence et diminuer le coût de fabrication de pièces millimétriques destinées à l’industrie photonique, la micromécanique, ainsi qu’au secteur biomédical. « C’est la somme des deux – la technologie et les matériaux – qui va apporter une vraie avancée, mais il s’agit là d’un travail de longue haleine depuis les premières preuves de concept jusqu’à des matériaux commercialisables » tempère-t-il, rappelant que le travail de co-maturation est entrepris depuis 6 mois avec PULSALYS (avril 2018).
Un projet de « co-maturation » entre PULSALYS et Microlight 3D
Portant sur la combinaison de la chimie et de l’utilisation de cette chimie avec les procédés de Microlight3D, le brevet déposé permet actuellement à PULSALYS et à la startup de mener un travail de développement conjoint. Ainsi la « maturation », qui classiquement consiste à investir dans une preuve de concept (afin d’écarter les risques technologiques, réglementaires et économiques), se renforce d’une co-maturation réalisée avec l’entreprise afin de tester la performance des nouvelles résines 3D mises en œuvre sur les machines de Microlight3D . « Personne ne sait fabriquer les micro-pièces en 3 dimensions donc il y a un vrai enjeu à nous positionner en amont sur ce marché émergent » déclare Denis Barbier.
Un marché mondial
Les clients de Microlight3D sont les laboratoires de recherche du monde entier, principalement aux Etats-Unis et en Europe (dont quelques-uns en France), qui achètent les machines conçues par la société. « Nous exploitons une technologie de rupture, et nous avons une réelle longueur d’avance qu’il nous faut préserver afin de prendre notre place sur le marché » confie-t-il avec prudence.
La technologie développée par Microlight3D ouvre l’univers des possibles, et donne des idées aux chercheurs dans de nombreux domaines, notamment dans celui de la santé. Les applications vont de la fabrication de nano-robots pour entrer dans les artères (chirurgie non invasive), à la création de microstructures pour porter des micro-tumeurs permettant de tester l’effet de chimiothérapies (médecine personnalisée), en passant par la micro-fluidique ou encore la modélisation du système nerveux en étudiant le déplacement de synapses sur des micro-pilliers.
Le mot du chef de projet
Florent Bouvier - Chargé de développement
« C’est un plaisir de travailler avec l’équipe de Microlight3D sur cette technologie naissante qui, on l’espère, deviendra incontournable auprès des fabricants d’objets de tailles millimétriques, dans l’industrie ! Ce partenariat est plus que nécessaire car il permet de mettre en commun des compétences complémentaires, dans l’objectif de fournir une solution complète « matériaux et équipement » déclare Florent Bouvier, Chargé de développement.
En bref
- Création : Décembre 2016
- Lieu : Grenoble (Biopolis, La Tronche)
- Fondateurs: Denis Barbier – Michel Bouriau
- Palmarès : Grand Prix i-Lab 2018
- CA : prévisionnel 2018 : 500K€
- Site internet : www.microlight.fr
- Laboratoire impliqué : Laboratoire de Chimie de l’ENS de Lyon (UMR5182 : ENS Lyon, CNRS, UCBL)
- Chercheurs : Patrice Baldeck, Akos Danyasz