6 questions à Rudy MARTY, co-fondateur et CEO de la startup CARPACCIO.cloud
28 septembre 2017CARPACCIO.cloud est une startup lyonnaise en cours de création portée par Brian B. RUDKIN, Directeur de recherche au sein de l’Institut Cellule Souche et Cerveau et Rudy MARTY, ancien ingénieur maturation financé par PULSALYS et futur CEO/CTO de l’entreprise.
L'analyse des muscles au service de la R&D pharmaceutique
Ce projet innovant est parti d’un constat : une des étapes indispensables de la recherche sur les maladies neuromusculaires (maladies génétiques, auto-immunes, métaboliques, cancers…) est l’analyse fine des multiples paramètres issus de coupes transversales de muscles.
Ces analyses, souvent réalisées de façon manuelle, sont particulièrement chronophages pour les chercheurs mais indispensables pour toute étude ciblant le tissu musculaire.
CARPACCIO est une solution tout-en-un disponible en ligne permettant d’analyser l’intégralité des images de muscles en haute qualité. Ce nouveau logiciel d’images peut être 2000 fois plus rapide que le technicien spécialisé qui réalise en routine ce type d’analyses.
La brique logiciel a fait l’objet d’un dépôt de brevet et de logiciel par PULSALYS qui a investi dans le projet à hauteur de 160 000 euros afin d’aider le développement et la mise en place de l’outil sur ce marché via la création d’entreprise.
Nous avons rencontré Rudy MARTY, co-fondateur de la startup CARPACCIO afin d’en savoir plus sur ce projet
Qu’est-ce que PULSALYS a apporté à votre projet ?
RM : Un soutien infaillible, une compétence à toute épreuve, une écoute avertie, un suivie de qualité, des formations ciblées et des ressources financières intelligentes ! PULSALYS a permis la mise en relation de Brian B. RUDKIN, le fondateur du projet et moi-même, ingénieur maturation. Le projet m’a tellement séduit que j’ai accepté volontiers de devenir PDG et fondateur de la société avec Brian. C’est grâce à l’expertise et l’engagement de PULSALYS pour l’encadrement des projets innovants, que nous avons réussi à nous lancer.
Pourquoi avoir choisi le nom « CARPACCIO » ?
RM : Notre logiciel facilite, de façon exemplaire, l’acquisition de paramètres musculaires à partir d’images prises par microscope, de très fines coupes de muscles – une tâche rébarbative, chronophage et peu valorisante de la recherche neuromusculaire. Quoi de plus adapté que « CARPACCIO » ? C’est un nom simple qui se retient bien de par sa symbolique et son côté atypique pour un nom de logiciel scientifique.
Comment vous positionnez-vous par rapport à la concurrence ?
RM : Il existe plusieurs logiciels d’aide à l’analyse d’images de microscope pour les médecins spécialisés dans l’analyse des tissus prélevés chez une personne mais aucun ne réunit les atouts de CARPACCIO : facilité, qualité, vitesse, rapport pour présentation des résultats et accessibilité multiplateforme via le « cloud ». Notre principale valeur est d’apporter une solution entièrement automatisée, et accompagnée d’outils interactifs, qui font gagner un temps considérable avec un « business model » très différent des autres.
Quel est votre business model ?
RM : Nous proposons un essai gratuit pour permettre aux futurs clients d’apprécier la qualité du logiciel et du service afférent. Pour continuer à l’utiliser, nous proposons une solution « Pay as you go » où les utilisateurs achèteront un volume d’analyses à un prix dégressif selon la quantité achetée. Des services « plus » seront accessibles moyennant abonnement ou paiement ponctuel.
Qui sont les clients et le marché de CARPACCIO ?
RM : Les 2000 laboratoires de recherche publics et privés mondiaux, spécialisés dans le domaine de recherche neuromusculaire, les 1000 « Contract Research Organizations » (CRO) qui évaluent les médicaments de façon réglementaire avant de les introduire chez l’humain, les hôpitaux et cliniques in fine lorsque nous serons homologués comme soutien à la diagnostique, mais également dans des applications vétérinaires similaires. Nous estimons le marché mondial pour ce type d’analyse du muscle à environ 50 à 80M€
Quels sont vos futurs projets avec CARPACCIO ?
RM : Le jeudi 20 avril 2017, nous avons appris l’acceptation de notre incubation à PULSALYS, qui va financer une partie de la phase « création » de la startup. La SATT de Lyon-Saint Etienne va financer une partie du lancement de la startup Nous allons rédiger les statuts très prochainement, et entamer la phase finale de préparation du service pour son entrée dans le marché et l’embauche des premiers employés.
Concernant les perspectives d’évolution de CARPACCIO, nous souhaitons d’ici fin de 2017, début 2018 effectuer une levée de fonds pour arriver vers la phase deux de notre projet : l’introduction du « Deep Learning » afin d’améliorer encore la qualité d’analyse, quelque soit la qualité de l’image, et l’étude de son application à de nouveaux types de tissus.
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